BBIO

Bruno, Rindra

Bbio

Bbio

L’article 5 de l’arrêté du 26 octobre 2010 apporte un coefficient noté Bbio pour « Besoin bioclimatique » ou « Bilan Bioclimatique », lequel traduit le besoin en énergie pour le chauffage, le refroidissement et l’éclairage artificiel.

Cet indicateur rend compte dans le même temps des performances structurelles et conceptuelles du bâtiment.


Performances structurelles

Un bâtiment correctement isolé, perméable à l’air et compact limitera ses déperditions thermiques, de telle sorte que le coefficient Bbio devrait être amoindri.

Il convient alors de s’assurer que les structures du bâtiment, notamment les murs périphériques, de refend, les plafonds et la couverture, comportent des matériaux performants en termes d’isolation.

Performances conceptuelles

Conception BBio

L’autre objectif du coefficient Bbio est de promouvoir une conception de qualité en privilégiant une approche bioclimatique.

Il est ainsi impératif de tirer parti de l’environnement extérieur du bâtiment en vue de capter de l’énergie, de la diffuser et de la conserver.

Ce sont particulièrement les phénomènes thermiques liés à l’altitude, au vent et à l’ensoleillement qu’il convient de mettre en valeur ou de limiter.

De façon tout aussi importante, il est judicieux de valoriser le terrain en pratiquant par exemple des aménagements extérieurs en vue de moduler les apports et pertes de chaleur liées au vent ou à l’ensoleillement (plantations par exemple).

Ci-dessous une illustration issue de la plaquette du Ministère du Développement Durable publiée en avril 2011, qui apporte un éclairage compréhensible sur l’approche générale de la conception bioclimatique :


Bbiomax

L’article 13 de l’arrêté du 26 octobre 2010 détermine la valeur Bbiomax comme suit :

Bbio max = Bbio maxmoyen × (M bgéo + M balt + M bsurf )

Où (note : valeurs au 26 novembre 2012)

Bbio maxmoyen

Valeur moyenne du Bbio max définie par type d’occupation du bâtiment ou de la partie de bâtiment et par catégorie CE1/CE2 : 60 pour les bâtiments non climatisés (notés CE 1) et 80 pour les bâtiments climatisés (notés CE 2), au sens de l’annexe VIII de l’arrêté du 26 octobre 2010 ;

M bgéo

Zones climatiques RT 2012

Coefficient de modulation selon la localisation géographique (au sens de l‘annexe VIII de l’arrêté du 26 octobre 2010) :

H1a H1b H1c H2a H2b H2c H2d H3
Mb géo 1,2 1,4 1,2 1,1 1 0,9 0,8 0,7


M balt

Coefficient de modulation selon l’altitude (annexe VIII de l’arrêté du 26 octobre 2010) :

0 à 400 m 401 à 800 m 801 m et plus
M balt 0 0,2 0,4

M bsurf

Pour les maisons individuelles ou accolées, coefficient de modulation selon la surface moyenne des logements du bâtiment ou de la partie de bâtiment (NL exprime le nombre de logements, SHONRT exprime la surface hors-œuvre nette au sens de la réglementation thermique) :

M bsurf

Source : Fac-similé de l’arrêté du 26 octobre 2010, p. 27


SHONRT

La Surface Hors-Oeuvre Nette au sens de la Réglementation Thermique (SHON RT) est définie par l’annexe III de l’arrêté du 26 octobre 2010 :

La surface de plancher hors œuvre nette au sens de la RT d’un bâtiment ou d’une partie de bâtiment à usage d’habitation, SHONRT, est égale à la surface hors œuvre brute de ce bâtiment ou de cette partie de bâtiment, au sens du premier alinéa de l’article R. 112-2 du code de l’urbanisme, après déduction :

a) Des surfaces de plancher hors œuvre des combles et des sous-sols non aménageables ou non aménagés pour l’habitation ou pour des activités à caractère professionnel, artisanal, industriel ou commercial ;

b) Des surfaces de plancher hors œuvre des toitures-terrasses, des balcons, des loggias, des vérandas non chauffées ainsi que des surfaces non closes situées au rez-de-chaussée ou à des niveaux supérieurs ;

c) Des surfaces de plancher hors œuvre des bâtiments ou des parties de bâtiment aménagés en vue du stationnement des véhicules ;

d) Dans les exploitations agricoles, des surfaces de plancher des serres de production, des locaux destinés à abriter les récoltes, à héberger les animaux, à ranger et à entretenir le matériel agricole, des locaux de production et de stockage des produits à usage agricole, des locaux de transformation et de conditionnement des produits provenant de l’exploitation.